L’intermédiaire en contrats d’armement franco-libanais, dont le domicile a été récemment perquisitionné, a demandé vendredi dernier des garanties à la justice avant de fournir des docupents étayant ses accusations.
"Les documents existent, j’en ai pris connaissance, ils ne sont pas chez moi mais je peux dire où ils se trouvent à la justice qui viendra me le demander", avait-il dit lors d’une conférence de presse.
En décembre, il avait notamment évoqué des rencontres entre Bachir Saleh, secrétaire particulier de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et Claude Guéant, alors directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur.
"Monsieur Takieddine fait des déclarations qui n’ont aucun espèce de fondement, libre à lui de les faire. Je viens d’ailleurs de porter plainte en diffamation contre lui", a réagi mardi Claude Guéant sur Canal+.
Une perquisition a été menée chez Ziad Takieddine dans le cadre d’une enquête préliminaire pour "faux et usage de faux" de Nicolas Sarkozy contre Mediapart.
Le site d’information avait publié en 2012 un document attribué à un ex-dignitaire libyen indiquant que le régime libyen avait accepté de financer pour "50 millions d’euros" la campagne électoral de Nicolas Sarkozy en 2007.
Nicolas Sarkozy et Claude Guéant, dont le domicile et le cabinet parisiens ont été perquisitionnés fin février, ont toujours nié ces accusations.
Ziad Takieddine dit que les enquêteurs n’ont rien trouvé chez lui mais que quatre personnes attendent son feu vert pour recevoir les enquêteurs et leur remettre les documents si la justice lui offre des garanties.
L’homme d’affaires, qui est mis par ailleurs en examen dans le volet financier de l’affaire de Karachi, qui met en cause plusieurs proches de Nicolas Sarkozy, se dit victime d’un acharnement judiciaire.