Casablanca: lancement des travaux de construction du premier Centre de diagnostic et d’expertise sur la tuberculose
Premier centre de diagnostic de la tuberculose à Casablanca, cette structure permettra de répondre aux besoins de santé publique nationaux en matière de diagnostic et de suivi biologique de la tuberculose, ainsi que la formation et l’enseignement dans le domaine de la mycobactériologie.
Il s’agit d’un important investissement visant à renforcer le dispositif national de veille épidémiologique, d’alerte et de riposte aux événements liés à la lutte contre la tuberculose multirésistante, réelle menace pour la santé de la population.
Casablanca compte 20 % des nouveaux cas de tuberculose recensés au Maroc chaque année (7980 en 2018) et plus d’un tiers des patients souffrant de tuberculose multirésistante ont été détectés dans la même ville.
Ainsi, ce centre dotera la ville d’une capacité supplémentaire en matière de diagnostic, d’expertise et de recherche sur la tuberculose et les mycobactéries pour une prise en charge rapide et adaptée aux profils épidémiologiques de chaque cas. Il s’agit d’une structure de surveillance et de veille pour une lutte efficace contre cette maladie au niveau régional et national.
S’exprimant à cette occasion, le ministre de la santé qui était accompagné de l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène le Gal, a indiqué que la tuberculose demeure un problème majeur de santé publique dans notre pays, bien que sa tendance évolutive ait été inversée entre 1990 et 2015, conformément aux Objectifs du Millénaire pour le Développement, avec une réduction de l’incidence de 27% et de la mortalité de 59%.
Il a rappelé que la maladie sévit sous forme d’une véritable épidémie concentrée au niveau des grandes agglomérations, plus particulièrement parmi les populations vulnérables des anciennes médinas et des quartiers à densité élevée, faisant annuellement plus de 30.000 nouveaux cas de maladie, sous toutes ses formes et près de 2 900 décès, selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Et de souligner que depuis près de quatre décennies, le ministère de la Santé n’a ménagé aucun effort pour contrôler la propagation de la maladie dans le cadre du Programme National de Lutte Antituberculeuse (PNLAT).
M. Ait-Taleb a fait savoir que les moyens investis par le ministère, sous les Hautes orientations du Roi Mohammed VI qui a toujours fait de la promotion de la santé une priorité stratégique, ont permis de continuer à assurer gratuitement la prise en charge diagnostique et thérapeutique de l’ensemble des malades tuberculeux, de mettre à niveau et de renforcer l’offre de soins, en réaménageant le réseau de plus de 62 centres de diagnostic de la tuberculose et des maladies respiratoires et en les équipant d’appareils numériques de radiologie et de technologie de laboratoire de pointe, basée sur le diagnostic par biologie moléculaire.
Il a de même souligné que la création du centre de diagnostic et d’expertises sur la tuberculose à l’Institut Pasteur du Maroc, avec l’appui de la Fondation Mérieux, marque une étape importante dans la lutte contre la tuberculose dans notre pays. Ce centre d’expertise de référence est appelé à soutenir le Programme national de Lutte Contre la Tuberculose par le développement de plusieurs activités.
Pour sa part, M. Mérieux a indiqué que la création de ce Centre contribuera au renforcement des sites de recherches et permettra de participer au développement de la science.
La cérémonie de Lancement des travaux de construction du premier Centre de diagnostic et d’expertise sur la tuberculose a été marquée par la présence notamment du Wali de la région Casablanca-Settat, gouverneur de la préfecture de Casablanca, Said Ahmidouche.