« Avion de la drogue » au Mali: libération des trois personnes inculpées

Un Malien, un Français et un Espagnol, qui avaient été inculpés et incarcérés au Mali dans le cadre de l’enquête sur un avion ayant atterri en 2009 dans le Nord du pays avec de la cocaïne à bord, ont été libérés ces dernières semaines, a appris l’AFP de sources judiciaires.

Miguel Angel Devesa, de nationalité espagnole, et Eric Vernay, de nationalité française, "deux des personnes inculpées dans l’affaire de l’avion de la drogue qui a terminé sa course dans le désert malien en 2009, sont libres. Leurs avocats ont obtenu l’annulation de la procédure", a déclaré vendredi soir à l’AFP Ousmane Touré, fonctionnaire dans un tribunal de Bamako.

Aucune précision n’a été fournie sur le motif de cette annulation.

La libération des deux Européens a été confirmée à l’AFP par une autre source judiciaire. Elle est intervenue cette semaine, a-t-on dit, sans plus de détails.

Vendredi, un journaliste de l’AFP a vu l’Espagnol attablé à la terrasse d’un café de Bamako.

Le Malien Mohamed Hacko, patron d’une agence de voyages, qui avait aussi été inculpé et incarcéré dans le cadre de la même affaire, a été libéré en juin, d’après des sources concordantes.

Miguel Angel Devesa, ancien policier condamné en Espagne dans le passé pour trafic de drogue, était considéré comme le cerveau de l’affaire désormais dite de l’avion de la drogue. Eric Vernay est pilote d’avion.

Début novembre 2009, un Boeing 727 venant du Venezuela et transportant de la cocaïne et d’autres produits illicites, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), avait atterri dans la région de Gao, dans le Nord-Est du Mali. Après avoir déchargé son contenu, les trafiquants avaient incendié l’appareil.

Le Malien et les deux Européens libérés récemment faisaient partie d’une dizaine de suspects arrêtés sur plusieurs mois au Mali, jusqu’en 2011. Tous les autres suspects non inculpés ont, entre-temps, été libérés, d’après des sources proches de l’enquête.

Des arrestations avaient également eu lieu au Maroc, où des trafiquants faisaient transiter la cocaïne, selon des sources sécuritaires marocaines et maliennes.

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