Aucune solution ne sera trouvée en Europe dans le repli sur soi (François Hollande)

Le président français François Hollande a souligné qu’aucune solution ne sera trouvée en Europe dans le repli sur soi, la fermeture, le rejet de l’Autre et le refus de la solidarité.

Dans une déclaration publiée mardi par l’Elysée, après le sommet informel qui a réuni lundi à Versailles, en région parisienne, les dirigeants de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Espagne, le chef de l’Etat français a affirmé que les défis qui se posent dans le monde exigent une mobilisation de l’Europe pour elle-même et pour la planète, notant que le continent européen n’a jamais conçu son unité qu’au service d’une cause plus forte encore, à savoir celle de l’équilibre du monde

"Mais l’Europe elle-même ne parviendra à convaincre que si elle est claire sur ses objectifs et sur ses méthodes. L’Europe réduite à son seul marché ou à sa seule monnaie et qui renoncerait à sa dimension politique serait en fait une Europe de régression et le statu quo ne peut pas être la solution, surtout après la décision qu’ont prise les Britanniques et qui a conduit au Brexit", a-t-il dit.

Il a relevé que la première priorité est que l’Europe puisse assurer sa protection et sa sécurité et de contribuer à sa propre défense dans le cadre de l’Alliance atlantique, et que chaque pays puisse prendre sa part dans cet effort collectif.

"Nous devons également protéger nos frontières extérieures. Nous avons commencé à le faire pour que nous puissions traiter dignement la question des réfugiés, assurer la libre circulation mais aussi lutter contre les risques et les menaces du terrorisme", a-t-il fait valoir, ajoutant que l’Europe doit aussi créer de la croissance, avec des emplois et avec du progrès social, et définir son projet à travers les industries d’avenir, que ce soit avec le numérique ou la transition énergétique et écologique.

Le président français a plaidé, par ailleurs, pour de nouvelles formes de coopération et pour de nouveaux projets qui fassent que quelques pays puissent aller plus vite, plus loin dans des domaines comme la défense, mais aussi la zone euro au travers l’approfondissement de l’Union économique et monétaire, l’harmonisation fiscale et sociale, la culture et l’échange sur le plan de la jeunesse.

"Que nous puissions aller plus vite et plus fort avec quelques pays sans que d’autres en soient écartés mais sans que d’autres ne puissent s’y opposer. Voilà pourquoi il est très important que nous puissions à la fois montrer de la solidarité à 27 mais également de la capacité à avancer à un rythme différent entre les pays composant l’Europe à 27", a indiqué le chef de l’Etat français.

Le sommet informel de Versailles s’est déroulée en présence de François Hollande, de la Chancelière allemande Angela Merkel, du président du Conseil italien Paolo Gentiloni et du président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy.

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