Un seul des condamnés à mort, Brahim Gouri, était présent à l’audience, son frère Abdelmalek Gouri et Kamel Sabbane étant en fuite. La cour a également condamné un autre homme à vingt ans de réclusion, tandis qu’un dernier a écopé de sept ans de prison pour non-dénonciation de crime et apologie d’actes terroristes, a-t-on précisé de même source.
Selon l’arrêt de renvoi cité par APS, les faits remontent à 2009 lorsque les services de sécurité ont arrêté Brahim Gouri au Centre hospitalo-universitaire Hussein Dey à Alger, où il devait subir une intervention chirurgicale sous une fausse identité.
Gouri, qui aurait perdu partiellement la vue suite à l’explosion d’une bombe artisanale dans son fief près de Boumerdès (50km à l’est d’Alger), a révélé aux services de sécurité avoir participé avec d’autres terroristes à plusieurs assassinats et enlèvements dans le département de Boumerdès. Il a également révélé les noms des membres de son groupe, dont celui de son frère Abdelmalek, actuellement "émir" des kataeb (phalanges) Al-Arkam actives à Bouzegza, un massif montagneux près de Boumerdès.
Brahim Gouri a indiqué que son groupe était impliqué dans l’enlèvement à Boudouaou (10km à l’ouest de Boumerdès) d’un riche propriétaire de camions, libéré après le versement d’une rançon d’un millions de dinars (environ 10.000 euros) et l’enlèvement du propriétaire d’un local de vente de matériaux de construction à Si Mustapha, (20km au sud-est de Boumerdès), libéré lui aussi après le versement d’une rançon de deux millions de dinars.
Outre la mort de civils, le groupe terroriste a attaqué en 2008 une brigade de la garde communale (supplétifs des services de sécurité) à Souk el-Had, près de Boumerdès, et tendu une embuscade en 2009 à deux véhicules de gendarmerie dans le même département.
Les prévenus ont nié lors de l’audience tous les faits qui leur ont été reprochés, même si le président du tribunal, le juge Omar Benkharchi, leur a opposé les aveux complets qu’ils avaient faits pendant l’instruction, selon l’APS.