Afrique: la BAD veut en finir avec la fuite des capitaux

Le constat est alarmant. Les sorties illicites de capitaux à partir de l’Afrique du Nord ont culminé 415,6 milliards de dollars, selon les chiffres disponibles pour la période 1980-2009. Selon un rapport présenté, mercredi à Marrakech, et réalisé par la la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Institution Global Financial Integrity, l’essentiel des transferts de capitaux à l’étranger émanent autant des fonds légaux que d’activités illégales (corruption, pots de vin, évasion fiscale, activités criminelles et contrebande).

L’Afrique du Nord reste le fief par excellence de ces fuites. Sur la période 2000-2009, 83 pc des sorties de capitaux en provenance de l’Afrique sont issues de cette région, ce qui représente 30,4 milliards de dollars. Pour le Maroc, le seul chiffre relaté porte sur l’année 2005 et avance un total de 65,9 millions de dollars.

La BAD tient aujourd’hui et demain ses Assemblées annuelles à Marrakech sous le thème "Transformation structurelle de l’Afrique" qui constitue la pierre angulaire de la stratégie décennale (2013-2022) de la BAD. Cette stratégie réaffirme les choix stratégiques de la Banque que sont les infrastructures, l’intégration économique et le secteur privé et trace la voie à suivre pour parvenir à une croissance inclusive qui tient particulièrement compte des Etats fragiles d’Afrique, où vivent 200 millions de personnes.

Les trois premières journées ayant précédé cet événement de grande envergure, ont été marquées par l’organisation d’une série de séminaires et d’ateliers ayant traité de moult thématiques liées à "la politique pour la transformation structurelle en Afrique : quel rô le pour les clubs de réflexion", "la politique de diffusion et d’accès à l’information", "stimuler le secteur privé africain pour le financement et les opportunités d’affaires", et "besoin du secteur de l’énergie en Afrique : renforcement des capacités dans le secteur de l’énergie".

Les travaux de ces séminaires et ateliers ont été également axés sur "l’indice de la croissance inclusive en Afrique", "le dialogue sur la gouvernance : mettre l’obligation de rendre compte au cœur des prestations de service", "de la stabilité à la croissance : indicateur stratégiques de l’investissement et du maintien de la dynamique de croissance" et "transparence, responsabilité et participation citoyenne".

Réunissant plus de 2.7000 délégués représentant quelque 78 pays, les assemblées annuelles de la BAD, constituent une opportunité pour discuter des thématiques de priorité pour le continent relevant des orientations stratégiques de ladite Banque dans les dix ans à venir, les principales problématiques étant la croissance inclusive, la croissance verte et l’emploi des jeunes.

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