Affaire Merah : les juges d’instruction demandent la levée du secret défense

Les juges d’instruction enquêtant sur l’affaire Mohamed Merah ont demandé la levée du secret défense. Ils s’intéressent à d’éventuelles failles des services de renseignement français. Le ministère français de l’Intérieur se prononcera après un avis d’une commission spécialisée.

Affaire Merah : les juges d
Les trois juges d’instruction du pôle anti-terroriste viennent de demander la déclassification de toutes les fiches de renseignements, notes de surveillance ou dossier individuel établis sur Mohamed Merah par les services de Renseignements. Les notes de la DCRI sont, par nature, classées "secret défense", tout comme le contenu du fichier Cristiana, qui centralise les données du Renseignement Intérieur. Les juges veulent donc les lire dans le détail.

Comment Mohamed Merah était-il surveillé ? Quelles informations sont remontées quand il a été repéré en novembre 2010 au Pakistan ? Qu’a-t-il dit-il au correspondant de la DCRI à Toulouse en novembre 2011 ?

Les documents devraient être transmis aux juges après avis de la Commission consultative du secret de la Défense nationale (CCSDN). La question d’un éventuel dysfonctionnement dans l’affaire Merah a déjà été posée au mois d’avril par la délégation parlementaire au Renseignement, dont les travaux sont eux aussi classés "secret défense". Elle alors estimé qu’"aucune faille" n’existait dans le suivi de l’affaire Merah.

La question est aussi posée par Manuel Valls, le nouveau ministre de l’Intérieur, qui a demandé une étude complète sur, disait-il le 4 juin au "Parisien", "cet échec".

Merah est tombé sous les balles du Raid le 22 mars durant l’assaut donné à son appartement toulousain alors que, selon ses déclarations aux policiers lors du siège, il se disposait à commettre d’autres assassinats.

Les juges enquêteurs ont déjà reçu le 14 mai la famille d’Imad Ibn-Ziaten, le premier des soldats tué par Merah le 11 mars à Toulouse. Le 15 mars, Merah tuait deux autres parachutistes à Montauban (Tarn-et-Garonne), Abel Chennouf et Mohamed Legouade, et en blessait très gravement un troisième, Loïc Liber.

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