Ahmad Djarba, élu samedi à la tête de la CNS, a déclaré à Reuters que l’opposition ne prendrait part à une telle conférence que si sa situation militaire s’améliorait. Or, l’opposition a perdu au début du mois de juin la ville de Koussaïr et l’armée gouvernementale bombarde depuis dix jours les quartiers de la grande ville de Homs tenus par les insurgés.
"Les premières déclarations du nouveau dirigeant de la Coalition nationale (…) soulèvent toute une série de questions sur ses actions futures et, plus important encore, sur son attachement à une solution politique de la crise qui se prolonge en Syrie", a déclaré un porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Alexander Loukachevitch.
"Ce que l’on attend de la nouvelle direction de la Coalition nationale, c’est l’expression claire et sans équivoque de sa volonté d’envoyer des représentants à la conférence de paix à Genève", a-t-il dit.
La Russie et les Etats-Unis ont annoncé le 7 mai qu’elles allaient chercher à réunir des représentants du gouvernement syrien et de l’opposition à une conférence dite "Genève II", destinée à trouver une solution de paix au conflit syrien, qui a fait plus de 100.000 morts depuis mars 2011. Aucune date n’a pu être fixée pour l’heure pour une telle conférence.