Malgré la tempête causée par l’affaire Cahuzac , le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a tenu à se rendre deux jours en Allemagne, en commençant ce vendredi par Wurzbourg, la ville de Franconie qui l’a accueilli dans les années 1969-1970 pendant ses études en germanistique. « Je ne m’échappe pas, je suis déterminé à diriger ce gouvernement au service du redressement du pays été de la réorientation de l’Europe », a-t-il répondu aux questions pressantes des médias au sortir d’une rencontre avec des étudiants de l’université de la ville.
"Donc, ma visite, elle est là pour adresser ce message : nous avons des problèmes à régler, nous les réglerons, nous prendrons toutes les décisions les plus courageuses, les plus sévères qu’il faudra pour faire reculer tous les risques d’atteinte à la loi, d’atteinte à la probité", a-t-il lancé. Et d’enchaîner : "Je peux vous dire que ce que je suis en train de préparer sera d’une très grande fermeté."
Jeudi, au cours d’une conférence de presse à Rabat, le président François Hollande avait promis d’aller "jusqu’au bout" sur la question de la moralisation de la vie publique et de la lutte contre les conflits d’intérêts. Mercredi, au lendemain des aveux de Jérôme Cahuzac, il avait évoqué une série de mesures, pour la plupart déjà prises, notamment une lutte "impitoyable" contre les conflits entre intérêts publics et privés avec la "publication et le contrôle" du patrimoine des ministres et des parlementaires.