Les combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont tué huit soldats maliens ainsi que huit civils, dont six fonctionnaires, lors d’un assaut contre le siège du gouvernorat de Kidal, alors que le Premier ministre malien Moussa Mara était en visite dans la ville.
L’armée malienne a repris mardi sans coup férir la quasi-totalité des positions stratégiques à Kidal, à l’exception d’une caserne militaire et du bureau du gouverneur, ont déclaré une source militaire et un témoin.
L’acte d’agression commis à Kidal ne peut rester impuni, a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, lors d’une intervention par visioconférence devant le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni en urgence à la demande de la France.
Le Mali demande qu’une commission internationale soit créée afin de vérifier les faits pour que les responsables puissent être traduits devant la justice nationale et internationale, a-t-il ajouté.
Abdoulaye Diop a aussi sollicité l’aide de l’Onu pour désarmer les rebelles, qui ont pu conserver leurs armes dans le cadre d’un accord préliminaire conclu l’an dernier.
La situation au Mali a amené la France à décaler de quelques semaines la réorganisation de son dispositif militaire dans la région.
La France est intervenue militairement en janvier 2013 pour stopper puis repousser des combattants islamistes qui s’étaient emparés du nord du Mali après en avoir évincé leurs ex-alliés touaregs.

