Le Parlement européen fustige l’Algérie pour ses violations des libertés d’expression et de manifestation
Lors des débats en plénière à Strasbourg, les députés ont notamment relevé qu’en dépit de la levée de l’Etat d’urgence en Algérie, la situation des libertés demeure préoccupante dans ce pays, citant à ce titre les interdictions des manifestations et les intimidations dont les défenseurs des droits de l’Homme sont victimes ainsi que les cas d’incarcération arbitraires.
Les députés ont également appelé l’Algérie à s’ouvrir aux mécanismes onusiens pertinents des droits de l’Homme et à se conformer aux valeurs de l Etat de droit.
Dans la résolution adoptée à l’issue de ce débat, le parlement demandent aux autorités algériennes d’assurer et de garantir le droit à la liberté d’expression et d’association et le droit de réunion pacifique dans le pays. Ils affirment que le droit à un procès équitable et l’assurance d’une garantie minimum pour le droit à la défense pour tous les détenus est en conformité avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. En revanche, le harcèlement et l’intimidation des militants des droits du travail et des défenseurs des droits de l’Homme, y compris au niveau judiciaire, n’est pas une pratique conforme à la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’Homme.
Le Parlement a également demandé à l’exécutif européen de veiller afin que la politique européenne vis à vis de l’Algérie soit claire et fondée sur des principes et d’introduire un chapitre fort sur les droits de l’Homme dans le futur Plan d’action UE-Algérie.