Paris rate le coche
Le PSG avait l’occasion de s’emparer pour la première fois de la tête du classement et de prendre ainsi un ascendant psychologique sur ses rivaux. Pari a manqué cette occasion, malgré une nette domination à Monaco.
Edinson Cavani, aligné à la pointe de l’attaque en raison de la suspension de Zlatan Ibrahimovic, et Ezequiel Lavezzi, son ex-compères au Napoli, ont bien tenté de combiner, Javier Pastore a eu plusieurs grosses opportunités mais l’efficacité a fait défaut.
Le grand spectacle attendu entre les deux représentants français en Ligue des champions n’a pas été au rendez-vous mais le résultat a de quoi satisfaire l’ASM. Quatre jours après son exploit à l’Emirates d’Arsenal (3-1) en C1, le club de la Principauté, 4e avec un match en moins, continue d’avoir le podium en vue.
Paris peut de son côté s’en vouloir mais la dynamique est clairement en sa faveur dans son duel à distance avec Lyon.
Hasard du calendrier, Parisiens et Monégasques vont se retrouver mercredi au Parc des Princes en quart de finale de la Coupe de France.
Lyon, une fin de série qui tombe mal
Après 11 rencontres sans défaite, Lyon a fini par trébucher à Lille (2-1) et a fragilisé sa position de leader. Il fallait remonter au 30 novembre pour trouver trace d’un revers lyonnais mais celui-ci a parfaitement traduit les difficultés actuelles de l’équipe.
Les derniers matches l’avaient déjà suggéré: la jeunesse lyonnaise est encore un peu tendre pour asseoir une réelle domination sur le championnat. A quoi s’ajoute les malheurs du meilleur buteur de L1 Alexandre Lacazette (21), toujours muet depuis son retour la semaine dernière après une blessure à l’adducteur.
Hubert fournier a lui fustigé l’état d’esprit de ses troupes. "C’est un sacré coup d’arrêt moral. Certaines attitudes m’ont déplu. On a fait preuve d’impatience. Nous étions toujours en train de contester", a déclaré l’entraîneur de Lyon.
Au moment d’enchaîner par deux autres déplacements compliqués, à Montpellier puis à Marseille, l’OL est déjà dans le dur.
L’OM au bord de la crise
Le dénouement de vendredi et la victoire 3-2 au Vélodrome de Caen, pourtant mené 2-0, risquent de trotter pendant longtemps dans les têtes marseillaises. Les matches se suivent et se ressemblent pour l’OM, incapable de tenir un résultat et qui n’a récolté que 9 points sur ses 8 derniers matches.
L’OM est encore dans le coup sur le plan comptable (3e avec 4 longueurs de retard sur Lyon) mais quelque chose s’est brisée au sein de la mécanique mise en place par Marcelo Bielsa. Celle-ci a fait illusion durant la première partie du championnat mais le message de l’entraîneur argentin ne passe visiblement plus et lui-même ménage le suspense quant à son avenir à Marseille.
Au bord de la crise et déjà éliminé de toutes les coupes, l’OM doit désormais jeter un oeil sur son rétroviseur, Monaco et Saint-Etienne (5e), tenu en échec à Toulouse (1-1), n’étant pas très loin.
En bas, les jeux sont faits ?
La situation devient désespérée pour Metz (20e) et Lens (19e), distancés de 7 longueurs par le premier non relégable (Evian/Thonon). La lanterne rouge a perdu le match qu’il ne fallait pas perdre contre un concurrent direct, Evian/Thonon (2-1), et les Sang et Or, déjà empêtrés dans de sérieux problèmes financiers, n’ont rien pu faire face à Rennes (0-1).
Les supporteurs, qui avaient provoqué des incidents la semaine dernière à Caen, se sont bien tenus mais c’est la résignation qui commence maintenant à gagner le peuple lensois.
Il faudra en revanche attendre un peu avant de connaître l’identité du 3e relégué, quatre points séparant Bastia (14e) de Toulouse (18e).