La tentative de sécession de la Catalogne devant la justice
La plus haute cour espagnole va juger à partir de mardi douze dirigeants indépendantistes pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne d’octobre 2017, un procès retentissant qui polarise l’Espagne.
La principale figure de cette tentative de sécession, l’ancien président catalan Carles Puigdemont qui a fui en Belgique, sera le grand absent, l’Espagne ne jugeant pas en absence pour les délits graves.
Des peines allant jusqu’à 25 ans de prison ont été requises contre les douze accusés, responsables au moment des faits de l’exécutif régional catalan, du parlement régional ou des puissantes associations indépendantistes ANC et Omnium Cultural.
Neuf sont poursuivis pour rébellion, aggravée du délit de détournement de fonds pour six d’entre eux, et sont en détention provisoire, pour certains depuis plus d’un an.
Les trois autres sont accusés de désobéissance et de détournement de fonds.
Après avoir organisé le 1er octobre 2017 un référendum d’autodétermination interdit par la justice, les séparatistes avaient proclamé le 27 octobre une république catalane indépendante.
En réponse, le gouvernement, alors dirigé par le conservateur Mariano Rajoy qui sera appelé à témoigner, avait destitué l’exécutif de Carles Puigdemont, dissous le parlement catalan et suspendu l’autonomie de cette riche région du nord-est du pays.

