Ouverture des bureaux de vote pour le second tour des élections en Mauritanie
Les Mauritaniens ont commencé, samedi, à voter dans les circonscriptions dont le sort a été reporté au second tour des élections législatives, municipales et régionales, organisées du 1er au 15 septembre.
Les forces armées et les forces de sécurité mauritaniennes ont voté, vendredi, au titre de ce second tour du scrutin, afin de se consacrer ensuite à leurs tâches liées à la sécurité des élections.
Comme ce fut le cas lors du premier tour, les électeurs mauritaniens expriment en même temps leurs voix dans cinq scrutins se rapportant aux circonscriptions législatives et municipales, aux Conseils régionaux, ainsi qu’à la liste nationale mixte et la liste nationale des femmes, à travers cinq bulletins avec des couleurs différentes.
Contrairement au premier tour, cette étape des élections législatives, locales et régionales devra être moins compliquée, compte tenu de la réduction du nombre des bureaux de vote, qui étaient de 4080, ainsi que de celui des circonscriptions électorales (129 au lieu de 149).
Ainsi, la concurrence pour les élections législatives sera limitée dans 12 circonscriptions après avoir tranché le sort des 37 autres au premier tour, selon les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale nationale indépendante, dans la nuit de samedi à dimanche derniers.
Au niveau des municipales, le scrutin d’aujourd’hui doit également départager les partis dans 111 communes et neuf conseils régionaux, sachant que l’Union pour la République, parti au pouvoir, avait remporté 4 conseils régionaux lors du premier tour.
Selon les résultats officiels provisoires du premier tour l’Union pour la République (UPR/au pouvoir) est arrivé en tête, suivie du Rassemblement national pour la réforme et le développement (Tawassoul), parti d’opposition d’obédience islamiste, alors que l’Union pour le progrès et la démocratie est arrivée troisième.
Commentant le second tour de ces élections, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Mohamed Vall Ould Blal, a indiqué que la Commission s’attèle à organiser des élections libres et exemptes de tout soupçon. La CENI a pris un train de mesures de sorte à assurer la transparence des élections, y compris notamment "le droit des représentants des partis politiques d’assister aux opérations de vote, de s’assurer de l’identité des électeurs et d’assister à toutes les étapes de dépouillement des bulletins de vote".
La Commission électorale a été contrainte de prendre ces dispositions après que l’alliance des partis d’opposition ait remis en cause les résultats du premier tour de ce scrutin décisif ainsi que l’intégrité de tout le processus électoral.
Les dernières élections législatives et municipales en Mauritanie, organisées en novembre 2013, avaient été remportées par l’Union pour la République, suivi du Rassemblement national pour la réforme et le développement.