D’après la loi de finances rectificatives 2023, publié par le ministère suite à l’actualisation de plusieurs hypothèses de base dans la loi de finances 2023, le taux de croissance devrait reculer à 0,9%, dans le sillage d’une sécheresse persistante et un déficit hydrique alarmant, pénalisant l’activité agricole dans le pays.
En outre, le gouvernement prévoit une hausse du volume de la dette publique pour se situer à 127,16 milliards de dinars (1 euro =3,3 dinars), soit 80,2% du PIB, contre 124,56 milliards, prévus initialement.
Le déficit budgétaire de la Tunisie devrait également s’aggraver à 12,28 milliards de dinars (environ 3,66 milliards d’euros) au titre de l’année 2023, soit 7,7% du produit intérieur brut (PIB), contre 5,2% prévus dans la LF 2023,
La Banque mondiale (BM) avait revu à la baisse ses prévisions de croissance économique pour la Tunisie à 1,2% en 2023, contre 2,3% prévu initialement, évoquant des perspectives « très incertaines » pour le pays.
Cette évolution reflète « les conditions difficiles liées à la sécheresse, aux incertitudes entourant le financement et la faible dynamique des réformes structurelles », explique la BM, dans un récent rapport.
L’élaboration de la loi de finances rectificative intervient dans une période où la Tunisie traverse une profonde crise économique et financière sans précédent. Le taux d’inflation a atteint 9,3% en août et la croissance au deuxième trimestre n’a pas dépassé 0,6%, selon des chiffres officiels.