Financement sur le climat : Macky Sall plaide pour une « position africaine commune »
Le Chef de l’Etat sénégalais prend part depuis lundi au premier sommet africain sur le climat qui se tient dans la capitale du Kenya, en prélude à la 28e Conférence internationale de l’Organisation des Nations unies sur les changements climatiques (COP 28) prévue du 30 novembre au 12 décembre prochains à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis.
« Le moment est en effet propice pour faire le point sur l’état de mise en œuvre des engagements sur le climat et convenir d’une position africaine commune. Les périls liés au réchauffement climatique continuent d’affecter nos pays. Et pire, ils se sont même aggravés », a dit Macky Sall dans un discours relayé par l’agence de presse sénégalaise APS.
Le chef de l’Etat sénégalais a déploré le non-respect des engagements de Paris et le manque de ressources financières allouées aux pays africains qui « sont les plus impactés ».
« Les derniers rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) confirment que les pays africains resteront parmi les plus impactés par le changement climatique, alors même qu’ils contribuent pour moins de 4% aux émissions de gaz à effet de serre », a tenu à rappeler M. Sall invitant les Africains à entreprendre « des initiatives novatrices pour la recherche de solutions sobres en carbone et résilientes au changement climatique pour faire face à l’urgence climatique ».
Macky Sall a d’autre part souligné qu’au plan continental, « 11 pays de la bande sahélo-saharienne exécutent le projet de Grande muraille verte depuis une décennie ».
Il a déploré le fait que « pour l’essentiel, nos pays financent par eux-mêmes leurs projets verts en faisant recours à la dette, alors que le financement de l’adaptation devrait être soutenu par des dons conformément aux engagements convenus dans l’Accord de Paris sur le climat ».
Le Chef de l’Etat sénégalais a exhorté ses homologues à poursuivre « le plaidoyer pour la mobilisation des ressources dédiées aux financements verts qui constituent la clé de voûte du combat contre le réchauffement climatique ».
Il a exprimé son soutien à l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique, initiée par la Banque africaine de développement (BAD), l’Union africaine et l’organisation Africa 50 pour soutenir la réalisation de « projets sobres en carbone et résilients au changement climatique ».
« En définitive, c’est l’action climatique conséquente, par une mobilisation responsable et solidaire de tous les pays, développés et en développement, qui pourra aider à sauver la planète », a-t-il lancé lors de ce sommet.
Les travaux du Sommet africain sur le climat (ACS 2023) se sont ouverts, lundi à Nairobi, sous le thème « Stimuler la croissance verte et les solutions de financement climatique pour l’Afrique et le monde », avec la participation du Maroc.