Dès lundi, les ministres de la Santé devraient se succéder à la tribune pour cette première Assemblée en présentiel depuis le début de la pandémie.
Les discussions porteront en particulier sur le financement durable de l’OMS, l’Organisation ne disposant que d’un budget biennal autour de 6 milliards de dollars.
Le problème vient des contributions fixées -les cotisations obligatoires des membres qui ne comptent que pour 16% du total en 2020-21. Le reste -des contributions volontaires- est plus difficile à planifier, à obtenir et souvent ces sommes sont désignées pour un objectif précis.
L’idée est de porter progressivement à 50% la part des cotisations obligatoires, sur une période d’une dizaine d’années pour permettre à l’OMS de mieux jouer son rôle mais non sans se réformer en contrepartie.
« Il n’y a pas de meilleur investissement que la santé », a assuré le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
La pandémie de Covid-19 a permis de mettre à nu ce qui ne fonctionne pas dans le système mondial de santé.
L’Assemblée va donc se pencher sur le toilettage du Règlement sanitaire international (RSI), pour permettre de répondre plus efficacement et plus rapidement aux urgences sanitaires.
Dans la même veine, l’Assemblée devrait décider de la création d’une Commission permanente des urgences issue du Conseil exécutif de l’OMS et activable en 24 heures en cas d’urgence sanitaire de portée internationale -le plus haut niveau d’alerte de l’OMS.
En parallèle, a été lancé le chantier d’un nouvel accord international sur la santé mondiale, qui pour ses partisans devra être contraignant, et pourrait venir compléter le RSI.
En décembre, un groupe intergouvernemental de négociation a été créé pour y travailler.
Comme un fait exprès, les cas de variole du singe -une maladie endémique dans certaines parties de l’Afrique- s’étendent en Amérique du nord et en Europe, et si la plupart des cas sont pour l’heure sans gravité, le spectre d’une nouvelle crise de grande ampleur inquiète les autorités sanitaires.