« Le criblage sur la très grande majorité des tests PCR positifs nous permet d’avoir une analyse très fine de leur répartition sur le territoire. Aujourd’hui, le variant britannique est majoritaire avec 53% des cas, selon les derniers résultats », a indiqué le numéro deux du ministère de la Santé dans des déclarations au Journal du Dimanche (JDD).
Le pourcentage du variant anglais s’établissait à 3% début janvier, soit une hausse de quelque 50% en deux mois.
Jeudi, lors du point-presse hebdomadaire, le Premier ministre Jean Castex avait indiqué de son côté que « le variant anglais concerne désormais à peu près la moitié des personnes atteintes du Covid en France », annonçant par là même que vingt départements du pays qui connaissent une flambée de cas de contamination aux variants du virus ont été placés en « surveillance accrue ».
Selon le directeur général de la Santé, le couvre-feu en vigueur en France depuis le 15 décembre « fonctionne très bien » et l’on « peut encore éviter le confinement si tout le monde se mobilise », ajoutant que « c’est l’arme absolue quand la courbe explose, mais c’est une arme très lourde ».
En raison d’une flambée de cas de contamination et de prolifération des variants du Covid-19, notamment le variant britannique, considéré plus contagieux, le gouvernement français a décidé de placer vingt départements « sous surveillance accrue ».
L’exécutif se donne jusqu’au 6 mars pour fixer, au vue de l’évolution de la situation sanitaire, d’éventuelles nouvelles restrictions semblables à celles entrées en vigueur à Nice et à Dunkerque ou un confinement localisé a été décrété durant ce week-end et le week-end prochain.
Sont concernés par cette décision, les huit départements de la région Ile-de-France, une grande partie des Hauts-de-France et de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, mais aussi les départements du Rhône, de la Drôme, de la Moselle, de la Meurthe-et-Moselle et de l’Eure-et-Loir.
Tous ces départements cumulent un niveau d’incidence élevé autour ou supérieur à 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variance supérieure à 50%, une pression hospitalière proche du critique et enfin une circulation virale qui commence s’accélérer sérieusement, selon le gouvernement.
Pour faire face à la flambée épidémique que connaissent certaines parties du pays, le gouvernement français semble opter, pour l’heure, pour des confinements territoriaux. « Tous nos efforts » doivent se poursuivre pour « éviter » un reconfinement, avait récemment indiqué le porte-parole de l’exécutif, assurant que la ligne du gouvernement « n’a pas changé ». « D’abord des ripostes ciblées, des mesures de freinage précises et les étendre si cela est nécessaire », avait dit Gabriel Attal.
La France a déjà été confinée à deux reprises, du 17 mars au 11 mai 2020, puis du 30 octobre au 15 décembre. A l’heure actuelle, un couvre-feu est toujours en vigueur sur l’ensemble du territoire, de 18h00 à 06h (HL).
Le pays recense depuis le début de l’épidémie plus de 86.000 décès dus au Covid-19, selon un dernier bilan des autorités sanitaires.