Boris Johnson affronte les députés sur fond de polémique liée à son conseiller
Le Premier ministre britannique Boris Johnson affronte mercredi les questions de députés sur sa gestion de la pandémie de coronavirus et sur son soutien à son conseiller Dominic Cummings, accusé d’avoir enfreint le confinement.
L’affaire fait la Une des journaux depuis cinq jours et commence à se ressentir dans l’opinion. Un sondage YouGov pour le quotidien The Times montre que le soutien du public au Parti conservateur de Boris Johnson a chuté de neuf points en une semaine, atteignant désormais 44%. Le principal parti d’opposition, le Labour, a gagné cinq points à 38% sur la même période.
Au sein même du camp conservateur, près d’une quarantaine de députés demandent son départ et un secrétaire d’Etat a démissionné mardi.
Confronté à cette fronde sans précédent depuis son triomphe électoral de décembre, Boris Johnsonn apparaîtra par vidéo conférence devant le comité de liaison de la Chambre des Communes vers 15H00 GMT pour une heure et demi de questions.
Les explications de Dominic Cummings, qui a expliqué d’être rendu chez ses parents à Durham, à 400 kilomètres de Londres dans le Nord de l’Angleterre, parce qu’il craignait d’être contaminé par le coronavirus et cherchait une solution de garde pour son enfant, n’ont pas convaincu.
Le très influent et controversé conseiller, considéré comme le cerveau de la campagne du référendum de 2016 qui a abouti au Brexit a reçu le soutien de Boris Johnson, déjà venu deux fois personnellement devant la presse pour le défendre.
Après ces explications, « il est temps de passer à autre chose », a plaidé mercredi le ministre du Logement, Robert Jenrick, sur la BBC.
Mais les sondages qui se succèdent montrent qu’une très large majorité des Britannique estiment que le conseiller a enfreint les règles du confinement et qu’il devrait quitter son poste.
Le dirigeant conservateur se retrouve à gérer cette affaire ainsi qu’un assouplissement des règles de confinement mis en place fin mars, un tournant délicat pour M. Johnson, accusé d’avoir tardé à réaliser l’ampleur de la pandémie et à instaurer des mesures pour empêcher sa propagation.