Maroc: les cas de Covid-19 se concentrent dans les « zones urbaines denses »
Neuf cas sur dix de contamination au nouveau coronavirus sont localisés dans les zones urbaines les plus densément peuplées du Maroc.
Neuf cas sur dix de contamination au nouveau coronavirus sont localisés dans les zones urbaines les plus densément peuplées du Maroc, notamment les vieux centres-villes, les zones abritant des habitats sociaux et les bidonvilles, selon une étude officielle publiée mardi.
La répartition des quelque 7.500 contaminations officiellement enregistrées depuis la mi-mars coïncide avec les régions « les plus denses » du royaume, où se concentrent à la fois l’habitat et l’emploi, à savoir Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès et Tanger, selon cette étude du Haut-commissariat au plan (HCP), chargé des statistiques officielles.
« Plus les régions sont urbanisées, plus les défis logistiques à même d’informer, d’encadrer et, si possible, d’isoler le plus grand nombre de personnes à risque seraient importants », d’après cette étude menée en perspective de la levée du confinement, attendue le 10 juin.
La région de Rabat-Salé-Kénitra affiche la densité urbaine la plus élevée du pays avec 4.007 habitants au kilomètre carré, contre une moyenne nationale de 1.986, selon cette étude.
Outre la densité urbaine, « le risque de contamination serait plus élevé dans les régions où la population habite dans des logements suroccupés », relève le HCP.
Le Maroc compte un peu plus d’un million de ménages vivant en « logement suroccupé », c’est-à-dire dans un espace « habité par un ménage avec plus de trois personnes par pièce ».
Face à la pandémie, le royaume a bouclé ses frontières à la mi-mars, suspendu tous les vols et déclaré l’état d’urgence sanitaire assorti d’un confinement général prolongé jusqu’au 10 juin.
Ce pays de 35 millions d’habitants décompte officiellement 7.556 cas de contamination, dont 202 décès et 4.841 guérisons.