La police allemande a perquisitionné jeudi les appartements de plusieurs membres de la mouvance islamiste à Berlin, soupçonnés d’escroquerie aux aides économiques face à l’impact du nouveau coronavius, a annoncé le parquet local.
Cette action concerne cinq personnes « appartenant aux milieux salafistes de Berlin », a-t-il indiqué, et en particulier au « noyau dur » d’une ancienne mosquée islamiste très controversée dans la capitale, celle de Fussilet.
Elle est soupçonnée d’avoir abrité plusieurs islamistes considérés comme dangereux en Allemagne et en particulier, un temps, l’auteur d’un attentat au camion-bélier en décembre 2016 sur un marché de Noël à Berlin qui avait fait 12 mort, le Tunisien Anis Amri.
Parmi les cinq suspects figurent un ancien proche d’Anis Amri et un imam, selon le quotidien berlinois Tagesspiegel.
La police a perquisitionné des appartements et des véhicules appartenant à ces personnes.
Le groupe est suspecté d’avoir « obtenu de manière frauduleuse des aides économiques versées par la ville de Berlin » du fait de l’impact de l’épidémie, a souligné le parquet.
Les sommes portent sur un montant compris entre 50.000 et 60.000 euros, selon des sources proches de l’enquête citées par le Tagesspiegel.
Les autorités allemandes ont très généreusement et très rapidement accordé au plus fort de la crise des aides financières aux entreprises mais aussi aux travailleurs indépendants et auto-entrepreneurs, sans procéder à des contrôles très stricts.
Elles ont depuis signalé plusieurs cas de fraude. L’un des procédés les plus utilisé par les escrocs a été de créer de faux sites internet officiels permettant aux candidats aux aides de déposer des demandes, qui ont permis aux fraudeurs de collecter leurs données puis ensuite de déposer en usurpant les identités des demandes très officielles en leur nom.