"Les deux chefs d’Etat sont convenus de travailler ensemble au développement des relations d’amitié, de respect et de confiance entre la France et l’Algérie et à la coopération sur les crises régionales", ajoute le communiqué qui rapporte un entretien téléphonique entre Macron et Tebboune.
Dans une première réaction vendredi dernier, M. Macron avait indiqué avoir "pris note" de l’élection d’Abdelmadjid Tebboune, alors que le mouvement de contestation populaire en Algérie conspuait le président à peine élu.
Etudiants, enseignants et citoyens ont défilé mardi par milliers à Alger contre le président algérien Abdelmadjid Tebboune, rejetant son offre de dialogue à la contestation, lors de la première manifestation hebdomadaire des étudiants depuis le scrutin présidentiel.
Ancien Premier ministre du président Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission en avril par le mouvement ("Hirak") populaire inédit de contestation du régime qui agite l’Algérie depuis près de dix mois, M. Tebboune, 74 ans, a été élu le 12 décembre dès le premier tour avec 58,13% des suffrages, selon les résultats définitifs proclamés lundi par le Conseil constitutionnel.
Aux cris de "les élections sont truquées, il n’y a pas de légitimité, la marche va se poursuivre", les manifestants ont défilé sur deux kilomètres sans incident dans les rues du centre de la capitale, au milieu d’un important déploiement de forces de l’ordre, a constaté un journaliste de l’AFP.
Vendredi, après la publication par l’Autorité électorale des résultats préliminaires consacrant sa victoire, M. Tebboune a, lors de son premier discours, "tendu la main au Hirak", l’invitant au "dialogue afin de bâtir une Algérie nouvelle".
"Tebboune ne nous gouvernera pas" ou "Tebboune, nous allons t’écarter d’El Mouradia", le Palais présidentiel, lui ont répondu mardi les manifestants.