Sa candidature à ce scrutin qui sera organisé du 26 au 28 mars, avec un second tour du 24 au 26 avril le cas échéant, ne faisait guère de doute.
Avec une presse au service du pouvoir en place et un processus de désignation des candidats particulièrement compliqué, sa victoire semble elle aussi déjà acquise.
Sissi avait été élu avec près de 97% des voix en mai 2014, un an après avoir renversé en tant que chef de l’armée le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans.
S’il est crédité d’avoir apporté une certaine stabilité politique et économique à l’Egypte, mais au prix de mesures d’austérité, ses détracteurs font remarquer que le président Sissi n’admet pas la moindre opposition et foule aux pieds liberté de la presse et droits de l’homme.
Il a annoncé sa candidature lors d’une cérémonie retransmise en direct à la télévision, promettant un scrutin "libre et transparent (…) caractérisé par l’égalité des chances entre les candidats".
Il s’agira du troisième scrutin présidentiel en Egypte depuis la chute d’Hosni Moubarak en janvier 2011 à l’occasion du "Printemps arabe".
L’ancien Premier ministre Ahmed Chafik, un moment vu comme un possible rival du président Sissi, a finalement dit au début du mois qu’il n’envisageait pas de se présenter.
Face à lui, le président Sissi pourrait retrouver le général Sami Anan, ancien chef d’état-major des forces armées, qui postule à être candidat au nom du Parti arabiste égyptien.
L’avocat et défenseur des droits de l’homme Khaled Ali, qui a fait appel d’une condamnation à trois mois de prison prononcée en septembre, pourrait, lui, ne pas pouvoir se présenter si son appel est rejeté. La décision est attendue le 7 mars.
Les prétendants ont jusqu’au 29 janvier pour s’inscrire et doivent obtenir le parrainage d’au minimum vingt membres du Parlement et d’au moins 25.000 électeurs dans au moins quinze gouvernorats.