Tout le monde veut quitter Tindouf pour venir ici", assure-t-il dans un témoignage recueilli par l’envoyé spécial du journal à Laâyoune et publié lundi.
"Avec neuf amis de son âge, il est passé par la Mauritanie, avant d’arriver à Laâyoune. Il est devenu un +rallié+, comme on appelle ici les Sahraouis ayant nouvellement choisi le Maroc", écrit le quotidien.
"Depuis le cessez-le-feu de 1991, 3.305 +ralliés+ se sont installés à Laâyoune. Mais la moitié d’entre eux (exactement 1.652, selon les chiffres officiels) sont arrivés en 2010", rappelle-t-il, notant que le Maroc offre à chaque nouvel arrivant un toit et la fameuse carte de la "promotion nationale", sorte de RMI (revenu minimum d’insertion), qui assure quelque 150 euros par mois.
Le journal souligne que "c’est pour obtenir un logement et cette carte que les jeunes Sahraouis nés à Laâyoune ont édifié le camp Gdim Izik", rejoints ensuite par des "ralliés".
"J’en connais au moins quinze, mais après les émeutes, ils sont repartis pour Tindouf", affirme Hamadou Hafed, cité par le quotidien qui soupçonne que des éléments du Polisario auraient été "infiltrés dans le flot des ralliés arrivés à Laâyoune en cette année 2010".