Georges Frêche, classé divers gauche depuis son exclusion du parti socialiste en 2007 pour ses dérapages verbaux, avait été réélu à la tête de la région en mars 2010. L’ancien maire de Montpellier avait largement dominé le second tour du scrutin des régionales, réunissant 54,19% des suffrages, devant l’UMP (26,43%) et le FN (15,67%).
La campagne avait été marquée notamment par son bras de fer avec le PS, qui l’avait déjà exclu de ses rangs en 2007 pour ses dérapages verbaux et lui avait opposé une liste conduite par Hélène Mandroux, maire de Montpellier.
Né le 9 juillet 1938 à Puylaurens (Tarn), il était diplômé d’HEC, spécialiste du droit romain, et avait enseigné l’histoire du droit à l’Université Montpellier 1. élu pour la première fois maire de Montpellier en 1977, Georges Frêche avait fait récemment la une de l’actualité en inaugurant en grande pompe cinq statues de "grands hommes", dont celle de Lénine.
La première secrétaire du PS Martine Aubry "salue la mémoire d’un grand élu, visionnaire et bâtisseur, dont le nom restera à jamais lié à Montpellier et sa région". "Au-delà des désaccords que nous avons pu avoir, je souhaite me souvenir d’un homme courageux et engagé", écrit-elle dans un communiqué.
"De Georges Frêche, je veux retenir davantage ce qu’il a fait que ce qu’il a pu dire", a dit l’ancien premier secrétaire François Hollande, le qualifiant d’"homme d’une grande sensibilité".