Foot – C1 – Demi: Lyon, il a manqué un truc
Largement dominé, surtout après le repos, l’OL a perdu à Munich sa demi-finale aller de Ligue des champions (1-0, but de Robben). La rencontre a été marquée par les expulsions de Ribéry et Toulalan.
Ribéry bon, puis le trou noir
Pourtant, au départ, ce n’était pas sur lui que tous les regards convergeaient. Le viseur était logiquement pointé sur Franck Ribéry. Le fardeau de l’affaire de proxénétisme dans lequel il a été entendu comme témoin allait-il peser trop lourd sur ses épaules ? Pendant vingt minutes, il n’en a rien été. L’ancien Marseillais a montré beaucoup d’activité et a même été un des plus dangereux. Un petit geste technique pour se chauffer et enrhumer Réveillère, puis un coup franc sur la tête de Schweinsteiger qui a obligé Lloris à une claquette (13e) avant une frappe à côté (18e), un tir contré (21e) et une passe pour Müller au-dessus (22e). Du bon Ribéry. Ensuite ? La panne pendant un quart d’heure avant le trou noir. Pour une semelle trop appuyée sur Lisandro, il a aussitôt vu rouge (37e). Comme un supplice, il est sorti tête basse, se demandant sûrement pourquoi le ciel avait décidé de lui tomber sur la tête cette semaine. Demi-finale aller abrégée, demie retour sabordée. Fin de saison européenne, peut-être aussi. Il reste encore la finale si la commission de discipline de l’UEFA décide d’être clémente. Ce soir, Madrid devait lui paraître loin, très loin.
A dix contre dix, tout était remis à plat
Mais il en fallait plus au Bayern pour abandonner. Car depuis plusieurs mois c’est dans l’adversité la plus féroce que les Munichois se révèlent être les meilleurs. La Juve, la Fiorentina et Manchester peuvent en témoigner. Et puis, Franck Ribéry ne sera pas le seul à manquer le retour à Gerland. Sous le coup d’une suspension, Jérémy Toulalan a lui aussi été expulsé pour deux fautes successives sur Robben (51e) et Schweinsteiger (54e). A dix contre dix, tout était remis à plat. Lyon n’a pas su, durant vingt-cinq minutes, profiter de sa supériorité numérique et se montrer dangereux, si ce n’est sur une frappe de Källström bien sortie par Butt (40e). La seule action vraiment dangereuse à mettre à l’actif d’un Lyon fatigué. Le Bayern, lui, n’a jamais relâché la pression. Il a même sacrément mordu dans le match lors d’une seconde période à sens unique. On se demande d’ailleurs encore comment Müller a raté le caviar de Lahm (53e) alors que Robben (61e) et Schweinsteiger (66e) ont chacun trop croisée leur frappe. L’orage grondait et l’OL a fini par craquer d’un tir sublime de Robben le phénomène, légèrement dévié par Müller (68e, 1-0). Le FC Bayern avait juré la veille qu’il signerait pour un succès aussi étriqué. Il vaut de l’or.