"Il est urgent que les négociations reprennent de façon sérieuse entre les deux parties", a déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères Taïeb Fassi Fihri, au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue Willam Hague qui effectuait une visite à Rabat après s’être rendu à Tripoli.
Mais "il n’y a pas de discussion possible en l’absence d’un Etat palestinien pleinement indépendant" et la poursuite de la colonisation "va à 100% à l’encontre" des négociations de paix, a-t-il dit.
M. Hague a pour sa part insisté sur la nécessité d’Israël et de l’Autorité palestinienne "d’entreprendre immédiatement" des pourparlers de paix "sur la base de deux Etats".
Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, ONU, Russie) doit réunir séparément le 26 octobre à Jérusalem des représentants israéliens et palestiniens dans le but de "commencer à préparer un ordre du jour pour poursuivre la négociation", selon le département d’Etat américain.
De nombreux pays -dont le Royaume uni, l’UE et Moscou ainsi que l’Onu- ont condamné l’annonce par Israël de la mise en oeuvre d’un nouveau projet prévoyant la construction de 2.600 logements à Givat-Hamatos dans la partie arabe annexée de Jérusalem.
Par ailleurs, MM. Hague et Fassi ont indiqué avoir examiné la situation en Libye, dans le Maghreb et en Syrie, ainsi que les relations bilatérales entre Rabat et Londres.
"Notre relation est excellente (…) et nous avons discuté du programme de réformes au Maroc" à la lumière de la "nouvelle constitution et des prochaines élections législatives" prévues le 25 novembre, a dit M. Hague qui a invité "tous les Marocains à s’engager en faveur de ce processus bienvenu".
Taieb Fassi Fihri doit se rendre mardi à New York où il plaidera la candidature marocaine pour l’obtention d’un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.