Après sa rencontre avec M. Fillon, M. Essebsi s’entretiendra le lendemain, mercredi midi, avec le président Nicolas Sarkozy, selon l’agenda de l’Elysée.
Cette visite en France intervient à l’approche du G8 prévu les 26 et 27 mai à Deauville (nord-ouest) et auquel la Tunisie participe pour la première fois.
La Tunisie et l’Egypte ont été invitées à ce sommet au cours duquel les huit puissances les plus industrialisées devraient adopter des "plans d’action" en leur faveur pour les aider à réussir leur transition démocratique.
Le Premier ministre tunisien s’est entretenu lundi à Tunis avec le ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant.
Paris, qui a promis en avril à la Tunisie une aide de 350 millions d’euros pour la période 2011-2012, a par ailleurs adopé une politique de fermeté à l’égard des migrants tunisiens qui tentent de gagner la France via l’Italie.
La semaine dernière, François Fillon a confirmé cette ligne et estimé qu’il n’y avait "plus aucune raison d’accorder l’asile politique à des Tunisiens", au moment où "la démocratie" était "en train de s’installer" dans leur pays d’origine.
La visite de Béji Caïd Essebsi intervient après plusieurs jours de troubles en Tunisie, où un couvre-feu nocturne a été rétabli dans la capitale et où plane le doute quant à la tenue des élections à la date prévue, le 24 juillet.
Le Premier ministre lui-même a laissé entendre qu’un report était possible en raison de la lenteur du processus électoral qui doit mener à l’élection d’une assemblée constituante chargée d’élaborer une nouvelle Constitution pour l’après-Ben Ali.