Comment jeter de l’huile sur le feu ? En ne jurant que par l’autodafé du livre Saint de l’islam pour se donner l’illusion d’exister, et au diable les répercussions !
Obscur pasteur du fin fond de la Floride, à la tête d’une minuscule église intégriste "Dove WorldOutreach Center" (Centre colombe pour aider le monde), priant avec ferveur pour le salut du monde, et avec plus d’ardeur encore pour un présent sans islam, Terry Jones, l’inquisiteur du scandale, a déboulé sur la scène médiatique en septembre dernier, menaçant de brûler 200 exemplaires du Coran, en signe, funeste, de la commémoration du 11-septembre.
Une vague mondiale d’indignations l’avait alors conduit à renoncer. Rongeant son frein depuis tout ce temps, Terry Jones a décidé cette fois-ci de s’enfoncer dans les profondeurs du grotesque, en se mettant en scène dans une parodie de procès de l’islam. Sous le fallacieux prétexte d’avoir "tenté de donner au monde musulman l’opportunité de défendre son livre" – quel Bon Prince ! – l’heure du châtiment suprême avait, pour lui, sonné…
Selon un rituel solennel, un exemplaire du Coran a été jugé "coupable", puis mis à tremper pendant une heure dans du kérosène, placé dans une urne en métal disposée au centre de l’église, avant qu’un second pasteur y mette le feu à l’aide d’un briquet à barbecue, le tout sous le crépitement des flashes de brebis égarées, en plein délire !
Prédicateur islamophobe, illuminé et enragé, de l’Amérique profonde, Terry Jones, qui mériterait d’être condamné à l’anonymat éternel, vient de se ridiculiser sur le bûcher de ses vanités, et c’est là son pire châtiment.