Gbagbo refuse de tourner la page

Gbagbo refuse de tourner la page
Bien qu’Alassane Ouattara ait promis un retour à la normale, l’ex-président refuse de se rendre.
Pour Ouattara, la situation en Côte d’Ivoire est désormais limpide, comme il l’a déclaré jeudi soir lors d’une allocution télévisée : le pays se remet sur les rails et Laurent Gbagbo n’est plus qu’un président déchu. Mais ce dernier a fait comprendre vendredi qu’il ne comptait pas lâcher prise, restant barricadé dans son palais.

Ouattara ? “C’est un imposteur“

Le camp de Laurent Gbagbo a en effet estimé vendredi que l’appel à la réconciliation nationale lancé par Alassane Ouattara était le discours d’"un imposteur". "Sa réconciliation, c’est du pipeau. Ouattara n’est pas fondé à lancer un appel à la réconciliation. C’est un imposteur", a déclaré Toussaint Alain, conseiller du président ivoirien sortant.

Refusant de donner sa reddition, Laurent Gbagbo continue de se barricader dans le palais présidentiel, autour duquel Alassane Ouattara a décrété jeudi soir un blocus.

Paris : "L’ère Gbagbo est désormais close"

Pour la France, la page est aussi tournée, "l’ère Gbagbo est désormais close; nous sommes entrés dans l’ère de l’après-Gbagbo", a en revanche déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero. "L’issue est désormais en vue" en Côte d’Ivoire, a-t-il ajouté.

Le quai d’Orsay en a profité pour préciser que "la France ne participe à aucune des mesures d’ordre public ou autres prises par Alassane Ouattara à l’encontre de Laurent Gbagbo", toujours retranché vendredi après-midi "dans sa cave".

Le calme revient à Abidjan

Sur le terrain, les échanges de tirs se font beaucoup moins nombreux à Abidjan depuis vendredi matin, notamment autour du palais présidentiel. "On entend seulement de temps en temps quelques rafales d’armes individuelles mais rien qui ressemble à des combats", a rapporté un habitant de Cocody où se trouve la résidence présidentielle, dans le nord de la capitale économique ivoirienne.

Après l’impasse politique et l’enlisement militaire, Abidjan est confrontée à l’urgence humanitaire. La ville est livrée aux pillards, le système de santé s’est effondré, l’eau et l’électricité. Autant de problèmes qu’Alassane Ouattara a évoqués jeudi soir à la télévision, dans un soucis évident de montrer qu’il s’occupe désormais des affaires courantes.

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