La France appelle au dialogue et à la retenue en Égypte
La ministre française des Affaires étrangères « déplore les victimes et appelle à la retenue ».
Selon Paris, "seul le dialogue entre toutes les parties est de nature à permettre une évolution significative et positive de la situation afin de prendre en compte les aspirations à davantage de liberté et de démocratie qui s’expriment", dit-elle.
La France avait auparavant demandé à ses ressortissants de "limiter" leurs déplacements "à ceux qui sont strictement nécessaires" en Égypte, où se déroulent des manifestations d’une ampleur exceptionnelle.
Les heurts entre police et manifestantsont fait au moins 5 morts et des centaines de blessés au Caire, selon dessources médicales.
Des milliers d’Egyptiens ont bravé vendredi soir le couvre-feu imposé par le président Hosni Moubarak et, au terme d’une journée de contestation sans précédent, ont acclamé les soldats se déployant dans les rues de la capitale égyptienne.
Au Caire, à Alexandrie et à Suez, épicentre des manifestations ces quatre derniers jours, l’ordre donné par le raïs n’a eu aucun effet sur les manifestants qui se pressaient bien après la tombée de la nuit autour de véhicules blindés de l’armée, les acclamant, chantant l’hymne national et tentant de gagner les soldats à leur cause.
De sources médicales, on indique qu’au moins cinq manifestants ont été tués et 870 autres blessés dans les affrontements qui se sont succédé vendredi au Caire entre des groupes de protestataires et les forces de l’ordre, équipées de balles en caoutchouc, de grenades lacrymogènes et de canons à eau.