Le Complexe d’Ouarzazate, première étape d’un programme ambitieux de développement des énergies renouvelables
Le Roi Mohammed VI a présidé, lundi à Marrakech, la cérémonie de signature des documents relatifs au financement, à la construction et à l’exploitation de la première centrale du Complexe solaire d’Ouarzazate.
A cet effet, l’Agence est à pied d’oeuvre, avec l’appui de ses partenaires et en étroite collaboration avec l’Office national de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE), pour la construction de ce complexe, en s’attachant au respect et à la préservation de l’environnement dans le cadre de ce projet pionnier conciliant développement durable et développement humain, a souligné M. Bakkoury dans une allocution devant le Souverain, à l’occasion de la cérémonie de signature des documents relatifs au financement, à la construction et à l’exploitation de la première centrale du complexe solaire d’Ouarzazate.
La production totale de ce mégaprojet, érigé sur une superficie de plus de 2500 ha, devra atteindre les 500 MW, a-t-il indiqué, ajoutant que ce complexe s’emploie à la mise en place des infrastructures nécessaires, l’ouverture sur les technologies adaptées aux besoins du réseau électrique national et le lancement d’une dynamique de promotion de la recherche spécialisée en matière de développement.
Ce complexe sera construit sur plusieurs étapes en prenant en considération les caractéristiques géographiques de la région et les normes de qualité concernant le volet, outre l’impact de cette installation dans le développement socio-économique de la région, a relevé M. Bakkoury.
Il a expliqué que la première phase "Ouarzazate 1" adoptera la technologie de l’énergie solaire concentrée avec une capacité totale de 160 MW, ce qui en fera le plus grand complexe du genre dans le monde.
Pour M. Bakkoury, cette phase a été réalisée avec succès à la faveur de l’implication dans ce projet d’un nombre important de groupes ayant répondu à l’appel d’offres, ainsi que de la confiance dont jouit le projet au sein des institutions financières internationales, signe de la crédibilité du Maroc au niveau international.
L’une des marques de ce succès est la reconnaissance par les partenaires de la transparence, du professionnalisme et de la clarté ayant prévalu dans l’appel d’offres pour la réalisation de la phase "Ouarzazate 1", remporté par le consortium hispano-saoudien, dirigé par le groupe ACWA Power, pour un investissement de 7 MMDH et un coût de 62 centimes/kwh qui sera produit durant la phase d’exploitation de la centrale, a ajouté M. Bakkoury.
Il s’est, d’autre part, félicité du soutien apporté par les administrations concernées et l’ensemble des partenaires à ce projet pour lui permettre d’atteindre les objectifs escomptés, ajoutant que la construction de cette centrale dont la mise en service est prévue début 2015, sera lancée dans les prochaines semaines.
Les préparatifs pour la deuxième phase "Ouarzazate 2" sont d’ores et déjà achevés, conformément aux engagements, a-t-il dit, annonçant le lancement avant la fin de l’année en cours de l’appel d’offres relatif à cette tranche.
L’achèvement des travaux de la deuxième phase est prévu pour 2016, a précisé M. Bakkoury, assurant que tout sera mis en oeuvre pour l’ouverture sur les nouvelles technologies de façon à assurer une adéquation entre le coût et les objectifs du plan.
Il a par ailleurs évoqué les perspectives à moyen terme du plan solaire, dont le volet relatif à l’exportation, en vue de développer un modèle économique en la matière susceptible d’épargner aux consommateurs des charges supplémentaires et d’éviter le recours excessif aux subventions publiques.
Le plan permettra également d’ouvrir de nouvelles perspectives d’intégration avec les voisins notamment européens, a-t-il poursuivi.
L’année 2013 sera marquée en outre par l’exploitation des données sur l’Atlas solaire et la poursuite des études relatives à la mise à niveau des sites fixés lors de l’annonce du plan solaire, outre la détermination de nouveaux sites, le but étant de renforcer la production énergétique destinée à la fois à la consommation nationale et à l’export.
Outre les potentialités offertes en matière de production de l’énergie électrique, ce projet permettra de conforter le développement socio-économique durable à même de permettre au pays de jouir d’un positionnement industriel compétitif, de promouvoir la recherche et l’innovation scientifique et technique et de contribuer au développement des régions abritant ces projets, outre son rô le dans la croissance verte, a-t-il conclu.