"Le directeur de cabinet du Ministre a convoqué ce jour l’ambassadeur d’Israël à Paris" et "lui a exprimé la très vive préoccupation de la France, à la suite de la décision du gouvernement israélien d’autoriser la construction de 3.000 logements dans les colonies", a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay.
Cette décision "relance le processus de planification de la colonisation dans la zone dite ‘E1’ en Cisjordanie, à l’Est de Jérusalem", a précisé Philippe Lalliot, lors d’un point de presse.
Il a été rappelé à l’ambassadeur d’Israël que la France "condamne la colonisation israélienne, sous toutes ses formes". "La colonisation est illégale au regard du droit international, nuit à la confiance nécessaire à la reprise du dialogue et constitue un obstacle à une paix juste fondée sur la solution des deux Etats", a-t-il souligné.
M. Lalliot a précisé que la construction dans la zone E1 "porterait gravement atteinte à la solution des deux Etats, en isolant Jérusalem, qui a vocation à devenir la capitale des deux Etats, de la Cisjordanie, et en menaçant la contiguïté territoriale et la viabilité du futur Etat palestinien".
La France, a-t-il ajouté, appelle les parties au processus de paix "à s’abstenir de tout geste de nature à compliquer la reprise rapide et sans condition des négociations".
Samedi, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, a qualifié la décision israélienne de "grave", alors qu’elle n’était pas encore confirmée.