"Je ne ne veux pas surestimer mon rôle personnel, j’espère que quelques idées auxquelles je tiens pourront aboutir, ou faire réfléchir (…). C’est un rôle qui me convient bien et que j’entends tenir dans les années qui viennent", a ajouté l’ancien ministre socialiste de l’Economie et des Finances. Comme on lui demandait s’il n’était pas frustré de ne plus être un décideur, DSK a rétorqué: "aucunement". Par deux fois. "Je ne fais pas particulièrement de rentrée", a ajouté l’ex-patron du FMI qui multiplie les conférences actuellement, en Ukraine avant le Maroc, et bientôt en Corée du Sud.
Durant son intervention, l’ex-patron du FMI a regretté le manque de prise de décisions à l’heure actuelle en Europe, notamment dans le chapitre grec. "Il aurait fallu prendre la crise grecque plus en amont, en accepter le coût plus tôt. L’économie grecque pèse 2% du PIB de l’Europe mais empoisonne la zone, avec des conséquences sur l’Espagne et l’Italie. Cette crise s’étend et paralyse l’ensemble", a-t-il jugé.
Tout en prenant grand soin de ne pas aborder précisément la politique française, il a cependant critiqué le manque d’inventivité des dirigeants… "Il n’y a pas beaucoup d’idées nouvelles sur la table. Nous en avons besoin pour avancer, la période le réclame. Sinon, en Europe, nous allons nous avancer vers plusieurs années de croissance faible avec toutes les conséquences que ça peut avoir", a-t-il estimé. "La volonté de travailler ensemble est plus faible, le multilatéralisme a moins la cote (qu’au début de la crise, ndlr), je crois que c’est assez dangereux", a ajouté DSK.