Egypte : L’attaque contre un barrage sécuritaire dans le Sinaï « ne restera pas sans réponse » (Morsi)

Par Le 5 Août 2012 23:38

L’attaque contre un barrage sécuritaire dans la péninsule du Sinaï, qui a fait seize morts, "ne restera pas sans réponse", a affirmé dimanche soir le président égyptien, Mohamed Morsi.

"Cette attaque lâche ne restera pas sans réponse", a souligné le président égyptien dans un communiqué.

Il a souligné que "les auteurs de ce crime le paieront cher", a précisé le communiqué de la présidence, publié par l’agence de presse MENA. Le communiqué a fait savoir que le président égyptien a tenu une réunion d’urgence avec des responsables militaires et du ministère de l’Intérieur pour discuter des répercussions de cette attaque.

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a pour sa part estimé que l’assaut soulignait "la nécessité pour les autorités égyptiennes d’agir fermement pour rétablir la sécurité et lutter contre le terrorisme dans le Sinaï".

Sur le terrain, les autorités égyptiennes ont décrété un état d’alerte au tunnel "martyr Ahmed Hamdi" qui relie les deux rives du canal du Suez pour assurer la sécurité de la navigation.

Seize soldats égyptiens ont été tués et 7 autres blessés lors de cette attaque, menés près des frontières égypto-israéliennes par des "jihadistes venus de la bande de Gaza".

D’après des sources officielles égyptiennes, des éléments jihadistes infiltrés de la bande de Gaza à travers les tunnels, en collaboration avec des jihadistes des régions d’al-Mahdiya et de Jabal Halal (en Egypte), ont attaqué ce poste-frontière pendant que les soldats et les officiers prenaient l’iftar.

Pour sa part, la télévision d’Etat égyptienne a indiqué que des personnes vêtues comme des Bédouins du Sinaï sont arrivées à bord de deux véhicules et ont ouvert le feu sur le barrage sécuritaire.

Les assaillants se sont ensuite emparés de deux blindés égyptiens et sont parvenus à pénétrer sur le territoire israélien près du poste-frontière de Karem Salem, avant d’être neutralisés.

Les 250 kilomètres de frontière séparant l’Egypte d’Israël, de l’extrémité sud de la bande de Gaza à Eilat, le long du désert du Sinaï, sont un important point de passage pour des migrants, des demandeurs d’asile ainsi que des trafiquants de drogue.