Lors d’un discours de dix minutes retransmis par la télévision algérienne, Abdelaziz Bouteflika a assuré que toutes les garanties ont été prises pour assurer la "transparence" de ce scrutin.
Rompant avec la tradition, selon laquelle le corps électoral est habituellement convoqué par simple ordonnance, le président algérien a décidé de s’adresser directement à ses concitoyens pour cette échéance qu’il a qualifiée d’"importante et décisive".
Une échéance qui "ouvre la voie vers le parachèvement de la reconstruction de l’Etat algérien, 50 ans après le recouvrement de sa souveraineté afin qu’il devienne un Etat où prévalent la bonne gouvernance et la citoyenneté lucide, dans le cadre de la justice sociale et la solidarité nationale", a-t-il déclaré.
Dans ce discours, le président Bouteflika a par ailleurs insisté longuement sur les mécanismes de surveillance du scrutin, en rappelant que "l’opération électorale et le dépouillement des résultats se dérouleront sous la surveillance directe des représentants des candidats, dans tous les bureaux de vote".
De plus, des observateurs internationaux devraient pour participer aux processus de surveillance des élections.
En insistant de la sorte sur ce mécanisme de surveillance "pour assurer le respect de la loi électoral", le président Bouteflika entend ainsi rassurer les partis politiques de l’opposition, démocrates et islamistes, qui nourrissent des doutes sur les intentions du pouvoir à organiser une élection "régulière et transparente".
"J’attends des partis politiques, des syndicats et des organisations de la société civile qu’ils oeuvrent ensemble à mobiliser les électeurs et les électrices, les jeunes en particulier, afin qu’ils s’acquittent de ce qu’implique la citoyenneté, loyale et sincère, de disponibilité à accomplir le devoir civique et politique, à choisir les programmes et juger les hommes et les femmes en fonction de leur probité et de compétence", a expliqué le chef de l’Etat algérien.