A Tunis, des centaines de manifestants, des salafistes et des partisans du mouvement islamiste modéré "Ennahdha" (au pouvoir), se sont rassemblés devant le théâtre municipal, situé sur l’avenue Bourguiba, la principale artère de la capitale, entonnant des slogans particulièrement hostiles au président syrien.
"Bachar est l’ennemi de Dieu", "Bachar criminel, le sang syrien ne versera pas en vain", "la Syrie est libre, Bachar dehors", pouvait-on lire sur des banderoles brandies par des manifestants, hommes et femmes, qui réclamaient "la tête de Bachar".
"Bachar dégage", "Zine (prénom du président tunisien Ben Ali), Moubarak, Bachar aujourd’hui, c’est ton tour", ont scandé les manifestants qui ont proclamé le "soutien des révolutionnaires tunisiens au peuple syrien en révolte".
"Notre présence dans cette manifestation illustre l’effervescence des masses populaires arabes devant les crimes commis par le régime syrien. Nous voulons mettre la pression sur les gouvernements pour les inciter à prendre des décisions à même de mettre fin au bain de sang en Syrie", a expliqué Malek Chaâbane, un étudiant en troisième cycle, à l’Associated Press.
Encadrée par un dispositif policier discret, la manifestation s’est dispersée sans incident, tout comme celle ayant eu lieu place de la Kasbah, devant le palais du gouvernement, situé à quelques kilomètres. Suite à des appels lancés sur le réseau social Facebook, des marches similaires ont été organisées dans d’autres villes du nord et du sud tunisien dont Sfax, Bizerte, Béja et Monastir.