Les principaux candidats déclarés à l’élection présidentielle égyptienne

L’élection présidentielle se déroulera les 23 et 24 mai en Egypte et les résultats seront publiés le 21 juin, a annoncé la commission électorale mercredi. La présidence est vacante depuis la démission d’Hosni Moubarak le 11 février 2011, sous la pression de la rue.
Le chef de la commission électorale, Farouk Sultan, a annoncé ces dates lors d’une conférence de presse diffusée à la télévision nationale.
Le Conseil suprême des forces armées s’est engagé à transmettre le pouvoir à un gouvernement civil une fois élu un nouveau président, après 30 ans de règne autoritaire de Moubarak. Les législatives organisées de novembre à mars derniers ont été largement remportées par les islamistes.

Plusieurs personnalités ont d’ores et déjà exprimé leur volonté de se présenter à l’élection présidentielle égyptienne, qui débutera le 23 mai. Le dépô t formel des candidatures sera ouvert le 10 mars.

AMR MOUSSA: ancien ministre des Affaires étrangères sous Hosni Moubarak puis chef de la Ligue arabe, il a annoncé son intention de se présenter peu après la chute de l’ancien président l’an dernier et a déjà entamé sa campagne. M. Moussa jouit d’une bonne image dans l’opinion, mais son profil laïque pourrait lui nuire auprès des islamistes.

AHMAD CHAFIC: ancien général de l’armée de l’air devenu ministre de l’Aviation sous Hosni Moubarak, il fut nommé Premier ministre dans les derniers jours au pouvoir de l’ancien président pour tenter d’apaiser la révolte populaire. Réputé bon technicien, il pourrait avoir la confiance des militaires mais aussi pâtir de ses liens avec l’ancien régime.

ABDELMONEIM ABOUL FOTOUH: ancien cadre dirigeant des Frères musulmans, il a été exclu de la confrérie après avoir annoncé sa volonté de se présenter. Son programme est centré sur la justice sociale, la santé et l’éducation. Il est populaire parmi les manifestants qui ont renversé Hosni Moubarak, notamment les jeunes Frères musulmans.

HAZEM ABOU ISMAIL: islamiste ultra-conservateur, il s’est opposé de front au pouvoir militaire. Il est partisan d’un arrêt de l’aide américaine et d’une application stricte de la loi islamique.

SELIM AL-AWA: intellectuel islamiste modéré, il a fait de la démocratie et du pluralisme les piliers de son programme. Il est supposé proche du pouvoir militaire.

BOTHAINA KAMEL: Présentatrice de télévision et militante pro-démocratie, elle a peu de chances de remporter l’élection mais veut ouvrir la voie pour d’autres candidatures féminines dans l’avenir.

HAMDEEN SABBAHI: chef du parti Karama, issu du mouvement nassérien. Il fut membre du mouvement Kefaya (Assez!), pionnier des manifestations contre le régime en 2004, qui ont inspiré la révolte qui a finalement renversé M. Moubarak.

HOSSAM El-DIN KHAIRALLAH: Ancien haut gradé des services de renseignements, il est peu connu de la population, mais se prévaut de son expérience dans l’armée et plaide pour un système semi-présidentiel.

Mohamed ElBaradei, ancien chef de l’agence atomique de l’ONU et prix Nobel de la paix 2005, a fait savoir en janvier qu’il renonçait à se présenter, estimant que les garanties démocratiques n’étaient pas réunies.

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