L’Arabie saoudite dont le ministre des Affaires étrangères Saoud al-Faiçal était présent à la réunion, a signé l’appel lancé vendredi par douze pays du G20 en faveur d’une "réponse forte" à l’emploi d’armes chimiques, a annoncé M. Kerry, précisant que d’autres pays arabes feraient leur propre annonce à ce sujet dans les 24 heures à venir.
"Tout le monde a bien compris que la décision doit être prise dans les 24 heures", a-t-il précisé.
"Comme nous en avons discuté aujourd’hui, nous étions unanimes à dire que le recours odieux par Bachar al-Assad aux armes chimiques qui ont tué des centaines de personnes innocentes y compris des enfants, cela franchit une ligne rouge internationale", a déclaré John Kerry, lors d’un point de presse en présence du ministre quatari des Affaires étrangères Khalid al-Attiya.
Ce dernier a annoncé que le Qatar soutenait la déclaration des 12 du G20.
"Si la communauté internationale veut réellement assurer la paix et la sécurité du monde, elle ne peut rester immobile quand un peuple désarmé est attaqué" avec des armes de destruction massive, a-t-il déclaré.
"Nous appelons d’autres pays à intervenir pour protéger le peuple syrien contre ce qu’il subit", a-t-il ajouté, précisant que son pays étudiait avec d’autres alliés les moyens d’agir.
"Nous avons discuté des mesures que la communauté internationale pourrait prendre pour empêcher que (Bachar al-Assad) ne franchisse la ligne rouge à nouveau", a poursuivi M. Kerry, précisant que le régime syrien avait utilisé des armes chimiques à au moins onze reprises.
M. Kerry s’est entretenu dimanche avec le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi ainsi qu’avec plusieurs ministres arabes des Affaires étrangères (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Bahrein, Qatar, Egypte, Jordanie, Koweit, Maroc) et avec un représentant de l’Autorité palestinienne.
En Syrie, "la fin de la guerre civile va requérir une solution politique, il n’y a pas de solution militaire", a réitéré John Kerry. "Ce que les Etats-Unis recherchent, avec d’autres partenaires de la communauté internationale, c’est faire respecter les normes en matière d’armes chimiques. Nous ne voulons pas être une partie au conflit", a-t-il insisté.
Il a remercié ses interlocuteurs arabes "pour leur engagement en faveur du processus de paix au Proche-Orient et sur d’autres questions" et a annoncé une prochaine réunion avec eux fin octobre.