"L’UE demande qu’il soit mis fin immédiatement à l’assignation à résidence dont font l’objet le président, M. (Abd Rabbo Mansour) Hadi, le Premier ministre, M. (Khaled) Bahah, et les membres de son gouvernement", ont indiqué les ministres des Affaires étrangères de l’UE à l’issue d’une réunion à Bruxelles.
"Le manque de respect à l’égard des institutions de l’État, ainsi que les agressions de fonctionnaires et les restrictions de leurs déplacements, sont inacceptables", ont-ils ajouté.
Les 28 ont apporté leur "soutien" à la "reprise de négociations sans exclusive sous les auspices des Nations unies". Les formations politiques yéménites ont en effet, à l’initiative de l’ONU, renoué le dialogue sur une sortie de crise, après la prise du pouvoir à Sanaa par les Houthis, des miliciens chiites.
"Le message qu’on veut lancer est d’essayer de faire que les négociations relancées aujourd’hui aboutissent à une solution positive", a souligné la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, lors d’un point de presse.
"L’UE rappelle que seul un large consensus politique entre les principaux groupes politiques ouvrant clairement la voie à la tenue d’un référendum constitutionnel et d’élections peut constituer une solution durable à la crise actuelle", a-t-elle ajouté.
L’UE "engage tous les acteurs à oeuvrer de manière constructive à la mise au point, dans les plus brefs délais, d’une nouvelle constitution qui réponde aux aspirations légitimes de la population yéménite, tienne compte des résultats de la conférence de dialogue national et préserve l’unité et l’intégrité territoriale du Yémen", a-t-elle encore déclaré.