Face à un tollé international, l’Algérie a fini par sortir de son silence pour reconnaitre enfin être à l’origine des tirs qui ont tués mardi dernier deux vacanciers, un franco-marocain et un marocains, lors d’une sortie en mer à Saidia (nord-est du Maroc) entre amis à bord de jets-skis.
« Des tirs de sommation » ont été effectués mardi puis des « coups de feu tirés » sur des vacanciers marocains, dont deux ont été tués dans une zone frontalière maritime entre le Maroc et l’Algérie, a reconnu le ministère algérien de la Défense communiqué dimanche.
Ce grave incident a suscité la colère, l’émotion et une grande indignation sur les réseaux sociaux.
Le cadavre flottant de Billa Kassi, criblée de cinq balles, a été récupéré par la gendarmerie royale, avant que le corps d’Abdelali Mchiouer, l’autre victime tuée, est toujours en possession d’Alger qui refuse de le restituer à sa famille.
Bilal Kissi, Mohamed Kissi, Ismaïl Snabi et Abdelali Mchiouer sont respectivement trois Franco-Marocains et un Marocain résidant depuis 30 ans en France. Ces jeunes pères de familles ont fait l’objet, mardi 29 août, de tirs nourris de la part des garde-côtes algériens alors qu’ils s’étaient perdus en mer à bord de leurs jet-skis, dans l’espace maritime algérien limitrophe de la côte marocaine, près de Saïdia.
Bilal Kissi a été enterré jeudi dernier à Bni Drar (province d’Oujda), alors que son frère, Mohammed, a pu s’enfuir sur son jet-ski.
La famille des jeunes vacanciers, lâchement assassinés, a mandaté les cabinets d’avocats de Me Hakim Chergui (Barreau de Paris) et Me Ghizlane Mouhtaram (barreau de Casablanca) pour déposer plainte en France.
Les avocats ont été mandatés « afin que soit déposée sans délai une plainte pénale en France des chefs d’assassinat aggravé, de tentative d’assassinat aggravé, détournement de navire et non assistance à personne en danger », indiquent les avocats dimanche dans un communiqué dont Atlasinfo a reçu copie.