Une femme à la tête de la commission de l’UA

Une femme à la tête de la commission de l
La Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma a été officiellement investie lundi présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), devenant la première femme à occuper ce poste-clé de l’organisation panafricaine.

Le président de l’UA, le Béninois Yayi Boni, a souhaité du "succès" à Mme Dlamini-Zuma et à l’ensemble de la nouvelle Commission, l’organe exécutif de l’UA dont le siège est basé dans la capitale éthiopienne Addis Abeba.

Pour ses premiers pas de présidente dans l’arène de l’UA, Mme Zuma a opté pour la consensualité. Dans son discours, lu en anglais, elle a longuement insisté sur les vertus de l’unité. La lutte avec le Gabonais et francophone Jean Ping a laissé des traces. Mais Dlamini Zuma a rendu hommage à son prédécesseur, lui souhaitant « bon voyage » en français dans le texte.

Citant Patrice Lumumba, elle a également rappelé que l’Afrique n’était « ni française ni russe ni portugaise ni américaine », mais bien africaine. Au-delà de l’unité, la sud-africaine a été assez vague sur les dossiers urgents. Elle n’a pas fait état de réserves quant à l’opportunité d’une intervention militaire au Mali. Elle a simplement promis que l’UA ne ménagerait pas ses efforts pour résoudre un conflit qui « risque de s’étendre à la région et même au reste du continent ».

Réputée rigoureuse et efficace, Dlamini Zuma (63 ans) a eu cette mise en garde : « Nos décisions ne seront facteur de changement que si elles sont appliquées ». Elle l’a répété à cinq reprises. Enfin, si elle a promis de coopérer avec les Nations unies, elle a rappelé que l’UA devait jouer un rôle de premier plan dans la prévention et la résolution de conflits, en conformité avec la philosophie chère à Pretoria selon laquelle « il faut des solutions africaines aux problèmes africains ».

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