Le requin a été capturé dans le cadre de la campagne organisée par l’Etat après une série d’attaques contre des surfeurs.
L’objectif du prélèvement est de savoir si les requins tigre et bouledogue, sont porteurs des toxines qui interdisent actuellement leur commercialisation, ce qui n’incite guère les pêcheurs à s’y intéresser. De couleur gris-brun avec des rayures horizontales, le tigre peut atteindre 4 à 5 mètres et 400 kg. Il est, selon les spécialistes, l’une des espèces les plus dangereuses pour l’homme et mange de tout, tortues, raies, baleine, mais aussi les ordures jetées par les navires, d’où son nom de "requin poubelle".
Le requin tigre et le bouledogue, surnommé le "pittbull des mers", sont suspectés d’être en cause dans la plupart des attaques contre les surfeurs.
Les scientifiques espèrent suivre les requins marqués pendant une année, grâce aux stations d’écoute installées près des côtes.
Mercredi matin, le tigre pêché a été ramené au port de la Pointe des Galets, où des vétérinaires vont le dépecer pour rechercher dans sa chair et ses organes les biotoxines marines et les métaux lourds (mercure, sélenium).
Ils procéderont également à des analyses génétiques, dans le cadre de l’étude sur le comportement des requins côtiers de la Réunion, dont les résultats ne seront pas connus avant trois mois.
Le but est, officiellement, "de disposer d’informations permettant de savoir si l’interdiction de commercialisation des poissons concernés, édictée en 2009, peut être levée et permettre ainsi une reprise de la pêche de ces espèces".
La plupart des attaques récentes de requins à la Réunion ont eu lieu dans cette région, le long de la côte ouest, la plus touristique de l’île.
