Tunisie: un chef de parti politique en grève de la faim pour dénoncer les conditions de sa détention
L’opposante politique Abir Moussi a entamé une grève de la faim pour dénoncer les conditions de sa détention, protester contre sa persécution et crier haro sur la violation de ses droits à la liberté, à la santé, à l’activité politique et à l’appartenance intellectuelle, précise son comité de défense dans un communiqué.
Le comité de défense a appelé l’administration pénitentiaire à assurer un suivi médical régulier, faisant porter aux autorités compétentes l’entière responsabilité d’une éventuelle dégradation de l’état de santé de Moussi.
Abir Moussi a été arrêtée le 3 octobre dernier au moment où elle tentait de déposer des recours contre des décrets présidentiels relatifs aux prochaines élections locales et au nouveau découpage des districts qui continuent de diviser la classe politique dans le pays.
La présidente du PDL est poursuivie pour « attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement », “incitation des citoyens à s’armer les uns contre les autres” et “provocation de désordre sur le territoire tunisien”, avait précisé un membre du collectif de défense lors d’une conférence de presse.
L’arrestation de la présidente du PDL intervient dans le sillage d’une série d’interpellations de leaders de formations politiques d’opposition, dont l’ancien chef du gouvernement tunisien Hamadi Jebali et le vice-président du parti Mondher Ounissi (Ennahda).
La Tunisie vit depuis le début de l’année au rythme d’arrestations d’hommes politiques, de figures de l’opposition, d’activistes de la société civile, de responsables de médias et de syndicalistes, sur fond de leur implication présumée dans l’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’Etat.