Des organisations de la société civile pressaient, depuis plusieurs mois, les autorités tunisiennes à accélérer la mise en place de cette institution, dont le rôle sera de prévenir les pratiques de torture répandues à grande échelle avant la révolution de 2011.
Les dossiers de 46 candidats ont été proposés au vote des députés en séance plénière, présidée par le chef du Parlement Mohamed Ennaceur.
L’Instance nationale contre la torture comporte dans ses rangs 6 représentants de la société civile, trois médecins (dont un psychologue), deux professeurs universitaires, deux avocats, deux magistrats à la retraite et un spécialiste de la protection de l’enfance.
Selon des organisations de défense des droits humains, des dizaines de plaintes ont été enregistrées depuis 2011 contre des membres des différents corps de sûreté nationale et des fonctionnaires des prisons, sans que cela constitue des pratiques systématiques.
Après la chute de l’ancien régime, des rapports apparus ont relaté les nombreux cas d’exactions et de torture de tous genres, dont ont été victimes les opposants, les militants et les activistes.