Tchad : quatre arrestations après le coup d’Etat manqué

Les autorités tchadiennes ont annoncé jeudi avoir arrêté deux généraux et deux figures politiques au lendemain d’une tentative de coup d’Etat contre le président Idriss Déby.

Quatre personnes au moins sont mortes lors de ce putsch manqué, selon les autorités.

Le Tchad a une longue histoire de coups d’Etat et de rébellions. Idriss Déby a lui-même pris le pouvoir à N’Djamena, la capitale, à la faveur d’un coup de force en 1990.

Selon le procureur Mahamat Saleh Youssouf, un groupe d’hommes armés a tenté de "déstabiliser les institutions de la république" mercredi. Mais, a-t-il ajouté, la tentative a été déjouée et plusieurs responsables civils et militaires ont été arrêtés.

Selon le procureur, les généraux arrêtés sont Weiddig Assi Assoué, qui a été ministre et Ngominé Beadmadji David, chef de la justice militaire.

Mahamat Malloum Kadré, député membre de la coalition au pouvoir, et Saleh Maki, une figure de l’opposition, ont également été mis sous les verrous, a ajouté le procureur.

Jeudi, les rues de la capitale étaient calmes, les banques et les magasins étaient ouverts. Les habitants étaient assemblés autour de postes de radio au coin des rues ou dans les cafés pour regarder la télévision.

Ce coup d’Etat avorté est révélateur des divisions à l’oeuvre dans ce pays qui produit désormais du pétrole et dont on pensait qu’il avait laissé derrière lui son passé tumultueux après l’envoi de 2.000 hommes au Mali pour aider les forces françaises chasser les islamistes du pays.

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