« La croissance économique pour 2024 est maintenant projetée à 7,1 % contre 8,3 % auparavant, reflétant une activité économique impactée au premier trimestre par le contexte électoral et un démarrage retardé de la production de gaz jusqu’en décembre 2024 », souligne le Fonds dans un communiqué, citant Edward Gemayel, chef de la mission entamée au Sénégal le 25 avril et achevée vendredi.
La mise en exploitation des gisements de gaz off shore partagés avec la Mauritanie et développés par le britannique BP avec l’américain Kosmos Energy, la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et Petrosen, initialement prévue fin 2023, est désormais attendue cette année.
La croissance a été de 4,6% en 2023, année durant « l’économie sénégalaise a fait preuve de résilience en dépit d’un contexte difficile », relève-t-on.
« Le gouvernement a constitué des réserves de liquidités en prévision de l’élection présidentielle, ce qui a contribué à une augmentation de la dette du gouvernement central (73,4 % du PIB) au-delà du plafond de dette fixé dans le cadre » de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa, 8 pays), souligne le FMI, notant que « les perspectives économiques restent toutefois favorables ».
Selon le FMI, le nouveau pouvoir sénégalais a réaffirmé l’engagement à poursuivre le programme actuel soutenu par institution financière dont les piliers visent notamment à « réduire les vulnérabilités de la dette », ajoute le communiqué.
L’équipe du FMI, dirigée par M. Edward Gemayel, a été reçue par le Premier ministre, Ousmane Sonko, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, ainsi que par de hauts fonctionnaires de l’Administration.