Sommet européen: l’UE se prépare à vivre à 27 avant le Brexit

Encore sous le choc du divorce à venir avec un Etat membre, sans précédent, les dirigeants européens se retrouvent jeudi à Bruxelles, d’abord à 28 puis sans le Royaume-Uni, pour leur dernier sommet de 2016, « annus horribilis » dans l’histoire de l’UE.

Signe d’une page qui se tourne, la Première ministre britannique Theresa May sera la grande absente du dîner de travail consacré dans la soirée au Brexit, une réunion "informelle" à 27 comme cela en devient l’habitude lors des sommets européens depuis le référendum britannique.

Comme le prédécesseur de Mme May, David Cameron, l’Italien Matteo Renzi a lui aussi été emporté par la vague de populisme qui traduit un mécontentement quasi général des électorats en Europe.

M. Renzi sera remplacé par le tout nouveau chef du gouvernement, Paolo Gentiloni, un de ses fidèles, qui vient des Affaires étrangères.

Autre victime de l’impopularité, le président français François Hollande participera à l’un de ses derniers Conseils européens après avoir dû renoncer à briguer un second mandat en 2017.

Ce sommet, réduit à une seule journée, se déroulera en deux temps: un déjeuner et une session de travail –avec au menu la crise migratoire et le pacte UE-Turquie, la défense européenne, l’Ukraine et la Syrie– puis le dîner à 27, dont sera privée Theresa May.

Londres n’en fait cependant pas tout un plat: "Ceux qui restent dans l’UE ont besoin de discuter de la manière dont ils vont gérer la procédure de départ. C’est raisonnable, nous nous y attendons", a commenté la porte-parole de Mme May.

Lors de leur dîner, les 27 chefs d’Etat et de gouvernement devraient s’entendre sur un texte prônant "l’ouverture le plus rapidement possible des négociations" avec Londres une fois officiellement enclenché le processus de sortie du Royaume-Uni de l’UE, a précisé une source européenne.

Ce bref document –encore susceptible d’évoluer d’ici jeudi– souligne que les 27 sont "prêts à négocier" dès la notification par Londres de l’activation de l’article 50 du Traité de Lisbonne, qui lancera les négociations en vue de la séparation d’avec l’UE.

Le gouvernement conservateur de Theresa May, qui reste encore flou sur sa stratégie, a promis d’entamer la procédure de divorce d’ici le 31 mars 2017.

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