Solution à deux Etats: Netanyahu réaffirme la priorité sécuritaire d’Israël

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé mercredi que son pays garderait le contrôle de la sécurité à l’ouest du Jourdain, y compris en Cisjordanie occupée, en cas de règlement politique avec les Palestiniens, selon la presse israélienne.

M. Netanyahu réagissait aux propos du président américain Donald Trump qui s’est déclaré favorable pour la première fois à une solution à deux Etats dans le conflit israélo-palestinien.

"Je suis prêt à ce que les Palestiniens aient les moyens de se défendre mais sans pouvoir nous menacer, ce qui signifie que la responsabilité sécuritaire restera entre nos mains", a affirmé M. Netanyahu à des journalistes après sa rencontre avec M. Trump en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

Il s’est dit convaincu que "tout plan américain respectera ce principe".

Plus tôt, M. Trump avait promis de présenter son plan de paix pour la région d’ici quatre mois.

"J’aime bien la solution à deux Etats", a-t-il dit, sans préciser si c’est ce que proposera ce plan concocté depuis des mois et dans le plus grand secret par une équipe menée par son gendre et conseiller Jared Kushner.

Le ministre de l’Education israélien Naftali Bennet, chef du parti nationaliste religieux "Foyer juif", membre de la coalition, a de son côté tweeté que tant que son parti était dans le gouvernement, "il n’y aura pas d’Etat palestinien". "Cela signifierait un désastre pour Israël", a-t-il ajouté.

Réagissant aux propos de son ministre, M. Netanyahu a affirmé qu’il n’y aurait pas d’Etat palestinien "qui sera un désastre pour Israël car nous ne renoncerons pas au contrôle sécuritaire à l’ouest du Jourdain", donc en Cisjordanie occupée où les Palestiniens veulent bâtir l’Etat auquel ils aspirent.

"Ca n’arrivera pas tant que je suis au pouvoir", a-t-il ajouté.

Comme par le passé, M. Netanyahu n’a pas précisé s’il soutiendrait, dans le cadre d’une solution, un Etat palestinien en tant que tel ou une structure avec une forme d’autonomie plus réduite.

Un dirigeant palestinien a rejeté mercredi les propos du président Trump, les jugeant en contradiction avec les actions "destructrices" de l’administration américaine sur le conflit israélo-palestinien.

Hossam Zomlot, chef de la mission diplomatique palestinienne à Washington, a pointé du doigt la fermeture de la mission diplomatique à Washington, les coupes dans les aides et la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël pour démontrer que l’administration Trump n’était pas sérieusement engagée vers la paix.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite