Dans un courrier au président de l’UOIF, Ahmed Jaballah, rendu public par l’Elysée, il prend acte «avec satisfaction» d’un engagement de ce dirigeant à ne pas offrir de tribune, lors de la 29e Rencontre annuelle des Musulmans de France, à des «extrémistes qui instrumentalisent l’islam». «Mais je vous assure en même temps de mon extrême vigilance face à d’éventuels débordements qui pourraient se produire lors de ce congrès», poursuit le chef de l’Etat.
«La France est un pays démocratique, laïque, profondément respectueux des religions comme des droits de l’homme, attaché à la paix», ajoute-t-il. «Il est de mon devoir de président de la République de ne pas accepter et de réprimer tout ce qui pourrait porter atteinte à ces valeurs. Ma détermination est à cet égard absolue. Les congressistes que vous réunirez dans quelques jours au Bourget doivent en être convaincus.»
L’UOIF, réputée défendre un islam fondamentaliste proche de celui des Frères musulmans, siège au Conseil français du culte musulman, créé sous la houlette de Nicolas Sarkozy lorsqu’il était ministre de l’Intérieur. Elle organise chaque année cette Rencontre annuelle des musulmans de France, qui réunit des milliers de participants.